Hitchcock

Pas de printemps pour Marnie, La Corde, Mais qui a tué Harry ?, L'Étau et Frenzy

Réalisateur, scénariste et producteur, Alfred Hithcock a transformé le cinéma tant par son art de la narration que par ses prouesses techniques. Son univers, peuplé d’âmes errantes, d’énigmes et de mystères, accroche le spectateur sans relâcher la tension. Ses personnages sont fouillés, denses et... non dénués d'humour.

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Les femmes, qu’il sublime, incarnent ses fantasmes aussi glacials qu'inaccessibles. Habile, rusé et cruel, Alfred Hitchcock joue avec son public comme un chat avec une petite souris. Et dans ce monde de leurres et de malices, il faut avoir les nerfs solides avant d'entrouvrir une porte.

Pas de printemps pour Marnie

PAS DE PRINTEMPS POUR MARNIE

Mark Rutland sait qu'à chaque nouvel emploi Marnie Edgar déleste ses employeurs. Intrigué par son comportement et attiré par sa fascinante beauté, il l'engage tout de même comme secrétaire-comptable dans sa maison d'édition. Un jour, la jeune femme s'enfuit avec la caisse. Mark s'aperçoit du vol et exige qu'elle se marie avec lui, faute de quoi il la dénoncera à la police.

"I don't believe in luck." Marnie Edgar
"What do you believe in ?" Mark Rutland
"Nothing." Marnie Edgar

"Je ne crois pas à la chance." Marnie Edgar
En quoi croyez-vous ?" Mark Rutland
"En rien." Marnie Edgar

La Corde

LA CORDE

Pour mettre en pratique la théorie de Ruppert Cadell, leur ancien professeur, qui avait un jour soutenu que la morale ne concerne pas les êtres supérieurs, Brandon et Philip, deux étudiants, étranglent leur ami David avec une corde et cachent le cadavre dans un coffre. C'est sur ce même coffre qu'ils dressent tranquillement la table avant que leurs invités n'arrivent. Les deux jeunes gens reçoivent en effet à dîner la famille de David, sa fiancée, ainsi que le professeur Cadell. Mais pourquoi David est-il si en retard ? Comble de l'horreur, les parents inconscients dévorent les victuailles au-dessus du sépulcre de leur fils. L'un des chefs-d'oeuvre d'Hitchcock, tant par le thème que par la mise en scène en plan séquence.

"I've always wished for more artistic talent. Well, murder can be an art, too. The power to kill can be just as satisfying as the power to create." Brandon

"J'ai toujours souhaité plus de talent artistique. Eh bien, le meurtre peut aussi être un art. Le pouvoir de tuer peut être tout aussi satisfaisant que le pouvoir de créer." Brandon

Mais qui a tué Harry ?

MAIS QUI A TUE HARRY

Un petit garçon joue à la guerre dans les collines du Vermont. Soudain, il entend un coup de feu. Quelques minutes plus tard, il découvre un cadavre, et court prévenir sa mère. C'est alors que le vieil Albert, un chasseur, tombe sur le cadavre. Il s'agit d'un certain Harry Warp. Croyant être l'auteur du coup de feu fatal, le brave homme entreprend de cacher le corps. Mais, surpris par une vieille fille du village, il en oublie sa besogne. L'enfant revient alors avec sa mère, qui reconnaît dans le mort son ex-mari. A son tour, elle craint d'être soupçonnée, ainsi que, de proche en proche, plusieurs habitants. Sans abandonner le suspense, sa marque de fabrique, Hitchcock laisse libre cours à son humour dans ce film inhabituel dans sa filmographie.

“He looked exactly the same when he was alive, only he was vertical.” Jennifer Rogers

"Il avait exactement la même apparence quand il était vivant, sauf qu'il était vertical." Jennifer Rogers

L'Étau

L'ETAU

Michael Nordstrom, un agent des services secrets américains, parvient à faire passer à l'Ouest un diplomate russe en poste à Copenhague. Le transfuge détient une information précieuse. Selon lui, les Américains ont une chance de découvrir la prochaine livraison de missiles soviétiques à Cuba pour peu qu'ils dérobent à Rico Parra, le délégué cubain aux Nations Unies, un document contenant toutes les informations. Pour l'aider dans cette tâche, Nordstrom fait appel à André Devereaux, un homologue français, qui se trouve justement à New York. Trois ans après "Le Rideau déchiré", Hitchcock poursuit son tableau de la Guerre froide sans Paul Newman, mais avec quelques vedettes françaises comme Philippe Noiret et Michel Piccoli.

"I think I'll go as a reporter. I'm loaded with press cards. Ebony, Playboy, Newsweek..." Philippe Dubois
"Ebony." André Devereaux
"I think Playboy is more my style." Philippe Dubois
[shakes head] "Ebony." André Devereaux
"Man, you're square !" Philippe Dubois

"Je pense que je vais y aller en tant que journaliste. Je suis chargé des cartes de presse. Ebony Playboy, Newsweek..." Philippe Dubois
"Ebony." André Devereaux
"Je pense que Playboy est plus mon style." Philippe Dubois
[secouant la tête] "Ebony." André Devereaux
"Mec, tu es démodé !" Philippe Dubois

Frenzy

FRENZY

Londres est terrorisé par une succession de meurtres dont l'auteur demeure inconnu. Des femmes meurent étranglées par une cravate que l'assassin laisse au cou de ses victimes... Frenzy, est le premier film d'Hitchcock à connaître la censure, pour une séquence violente de viol et d'étranglement, qui révèle la poitrine de l'actrice Barbara Leigh-Hunt.


"Do I look like a sex murderer to you? Can you imagine me creeping around London, strangling all those women with ties? That's ridiculuous. For a start, I only own two." Richard Blaney.

"Est-ce que je ressemble à un meurtrier sexuel pour vous ? Pouvez-vous m'imaginer rampant dans Londres, étranglant toutes ces femmes avec des cravates ? C'est ridicule. Pour commencer, je n'en possède que deux." Richard Blaney.

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